Clément Ader à Villeneuve-la-Comptal et l’oiseau en plumes, précurseur de l’avion.

Entre 1870 et 1873, sur un coteau de Villeneuve-la-Comptal, au Pech de la Citadelle, Clément Ader a effectué des essais de sustentation  pour optimiser les ailes à profil creux de ses avions. Son atelier était implanté dans un local de Casimir Douarche, potier à Castelnaudary. Les ailes de sa machine, l’oiseau en plumes, de 7m d’envergure étaient constituées d’une structure en bois creux, supportant des tirants transversaux en fibre, sur lesquels étaient piqués des plumes d’oies pour former la voilure. La machine était fixée sur le dos de l’opérateur à l’aide d’un harnais. Les ailes articulées pouvaient se lever, s’abaisser et tourner autour du coude. Ader occupant le corps de l’oiseau, actionnait les ailes avec ses bras et ses jambes. Face au vent d’autan, maintenu par des cordes, l'appareil était soulevé à un mètre cinquante du sol, montant ou descendant selon l'inclinaison des ailes.  Ader a pu calculer la portance des ailes, déterminer le poids du moteur à embarquer, et tester ses commandes de vol avec le gauchissement de l’aile qu’il revendiqua dans son brevet en 1890.

Ce sont des Villeneuvoises qui ont été chargées par Ader de piquer les plumes sur les tirants en fibres des ailes  : "un travail long et fastidieux" dira l'inventeur.

 (Texte de Monsieur Lucien ARIES)

Figures proposées : L’oiseau en plumes, croquis de Clément Ader : vue globale et vue du harnais.